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Cartes dessinées à l’ordinateur

Sincères remerciements pour cette traduction d'anglais à français à Anyasun.


Je dois d’abord trouver une bonne carte de base, ce qui n’est pas une tâche facile. Dans la plupart des cas, je dois scanner au moins deux et parfois un nombre bien plus important de cartes de base et les assembler ensemble. Ce n’est pas une bonne idée de prendre une carte de base d’un atlas, par exemple l’Ukraine, et de la scanner. La raison est la suivante : si elle tient sur une page, le cartographe (le dessinateur de la carte) laisse de côté une quantité énorme de détails, et simplifie les contours et le cours des rivières. Je dois scanner deux, trois, ou plus, cartes de base pour avoir les détails que je recherche sur de grandes régions.

Comparez la partie Ukraine de ma carte du GRAND VOYAGE avec une autre consacrée à l’Ukraine. Vous trouverez que la carte de l’Ukraine est bien plus détaillée que celle, entière, du GRAND VOYAGE. Les contours sont mieux délimités, l’on y voit plus de rivières et d’affluents, et ainsi de suite. En voici la raison : pour une carte entière, de l’Ukraine à la France, j’ai dû utiliser des cartes à échelle plus petite qui omettent les détails. C’est inévitable, mais la plupart des dessinateurs de cartes omettent bien plus de détails qu’ils ne le devraient.

Je reçois des cartes de base de partout. Aucun atlas ne contient tout. J’ai acheté la dernière édition de l’Atlas mondial global du Times, mais j’ai trouvé que les contours sont très difficiles à lire, c’est pourquoi je ne peux utiliser ces cartes, bien qu’elles soient excellentes, pour mes travaux.

Si vous voulez assembler des cartes ensemble, l’échelle et la projection doivent être les mêmes. Différentes échelles peuvent être compensées, pas toujours de manière satisfaisante, mais il est impossible de faire une carte fusionnée à partir de projections différentes.

Donc :

Je scanne les cartes avec mon ordinateur et mon scanner vers PhotoShop, le meilleur logiciel de retouche d’images pour les images scannées et les photos que je connaisse. J’ajuste la luminosité et le contraste afin que je puisse voir les rivières, les côtes et les contours clairement. Je dispose chaque image scannée dans un calque séparé. Je peux programmer l’ordinateur pour qu’il affiche les cartes de manière transparente, afin de pouvoir les voir les unes sur les autres, ou pour qu’il cache une certaine couche et sa carte provisoirement. Alors, je peux prendre chaque image scannée et la faire glisser de haut en bas, ou bien la faire pivoter jusqu’à ce que les cartes coï ncident.

Découvrir combien pouvaient être fausses certaines cartes m’a stupéfié, et combien elles se contredisent, même avec la même échelle, la même projection et même sur le même atlas. Les cartes souvent se chevauchent, et des détails figurant sur une carte n’apparaîtront pas forcément sur une autre, ou peut-être à un tout autre endroit. Les côtes et les contours d’atlas différents ne s’assemblent pas toujours exactement. Le problème s’aggrave quand vous multipliez les cartes de base comme pour la carte du GRAND VOYAGE. Je dois arriver au meilleur compromis possible.

Quand toutes les couches sont correctement alignées, je peux alors faire pivoter l’ensemble afin que les détails soient disposés dans le meilleur alignement pour imprimer une carte rectangulaire. Cela laisse des parties de cartes dépasser du bord dans tous les sens ; c’est alors que je découpe l’image pour garder seulement la carte rectangulaire de base dont j’avais besoin au départ. Cela préserve la mémoire et l’espace sur le disque et la rend plus nette.

Je la sauvegarde alors en tant que fichier Photoshop.

J’ouvre un nouveau fichier dans Illustrator, et place le fichier Photoshop dans un calque du programme Illustrator. Cela veut dire que, lorsque j’ouvre le fichier Illustrator, il recherche le fichier dans Photoshop et le place dans la mémoire vive, faisant ainsi apparemment parti du fichier. Mais en fait c’est juste une apparence, car lorsque je sauvegarde le fichier d’Illustrator, le très gros fichier scanné n’en fait pas partie ; le fichier de la carte est ainsi bien moins lourd et s’enregistre rapidement. Et si j’ai de nombreuses copies du fichier Illustrator, je n’enregistre pas le gros fichier scanné à chaque fois, seulement un raccourci vers l’image originale scannée dans Photoshop. Cela préserve beaucoup d’espace sur le disque, et c’est bien plus rapide.

A ce moment-là, je suis prêt à commencer !

Chaque caractéristique de l’image a son propre calque, ainsi j’ai une couche pour la côte d’aujourd’hui, une pour celle de l’âge glaciaire, une pour les rivières, une pour les contours, une pour le texte que j’y ajouterai, une pour le tracé des trajets, et ainsi de suite. Ce qui simplifie énormément les changements : si je décide de changer la largeur ou la couleur des rivières par exemple, je cache toutes les autres couches, sélectionne tous les objets de la couche des rivières, change la couleur et la largeur, et voilà, c’est fait. Sinon, les changements prendraient un temps interminable. Et il y a toujours des changements.

Illustrator est ce qu’on appelle un programme vectoriel, ou un programme de dessin. Cela veut dire que chaque contour est dessiné à partir de lignes et de nœuds, rempli de couleurs, et dont l’épaisseur peut être modifiée à n’importe quel moment. Les programmes vectoriels utilisent très peu de mémoire comparés aux programmes de peinture. Dessiner mes cartes avec un programme de peinture serait un vrai cauchemar. Je trace d’abord le contour de la côte d’aujourd’hui, et Illustrator me permet de déplacer quelques points, ainsi, juste quelques nœuds permettent de tracer une courbe régulière. A la fin, il y a une quantité innombrable de nœuds ! Je me sers de ma main gauche pour travailler avec la souris bien que je sois droitier, car j’ai commencé à avoir mal à la main, au poignet, et à l’avant-bras à cause de tous ces « clics » et déplacements de la souris quand je travaillais sur la carte de l’Ukraine. Cela s’est estompé petit à petit, et je n’ai plus jamais eu ce problème.

La côte est en fait le contour de la mer, donc, je vais jusqu’au bord externe de la carte, clique le long des coins jusqu’au départ du trait, et remplit l’intérieur en bleu. J’utilise un autre rectangle de la taille des plaines, de 0 à 100 mètres au-dessus du niveau de la mer, et je le colore. Puis je dessine le contour des 100 mètres, 200 mètres, et ainsi de suite, jusqu’à la hauteur la plus élevée. Puisque le contour coloré des « 100 mètres » remplit entièrement l’image scannée, quand je fais le contour des « 200 mètres », je cache celui des « 100 mètres » afin de voir la carte de base et tracer les contours. Je peux ajuster la couche supérieure, et rajouter des couches s’il le faut. Cela donne une très grande souplesse de travail. La couche supérieure devient une lisière noire et épaisse cachant un grand nombre de lignes qui se rejoignent en différents points sur la côte et les contours. Ce n’est pas juste une décoration.

Quand tout est terminé, j’efface le calque de l’image scannée (juste une copie ! Le nombre de fois où je dois recommencer et modifier des détails est stupéfiant) et je l’enregistre sous un nouveau nom dans un fichier séparé. S’il doit y avoir deux versions de la carte, une grande et une petite, je sélectionne la carte et diminue l’échelle de 50 %, je l’enregistre en tant que fichier dans Illustrator.

Puis j’enregistre les deux cartes de nouveau sous format GIF avec l’anti-alias coché. C’est une particularité étonnante d’Illustrator.

Sur Internet, les fichiers JPG sont utilisés pour les images scannées et les photos. Les fichiers GIF sont utilisés pour les images de couleur unie comme les cartes. La plupart des programmes vectoriels utilisent ce qui s’affiche sur votre écran, pixel par pixel, et l’enregistre en 256 couleurs comme le permet le format GIF. Mais 72 pixels par pouce en tant que résolution d’écran donne à l’image un effet « d’escalier », surtout lorsqu’elle est imprimée avec une bonne imprimante de 600 pixels par pouce. On remarque vraiment « l’effet d’escalier ». L’anti-alias permet d’adoucir les contours « déchiquetés », ce qui donne un bien meilleur résultat.

Alors, je transfère le fichier GIF sur mon site web et envoie un message sur le Forum de Jean Auel pour annoncer qu’il y a une nouvelle carte.

En ce qui concerne certaines régions telles que la Vallée des Chevaux ou les Sharamudoi, et les cartes de la Caverne du Clan ou du Camp du Mammouth, je dois les réaliser sans l’aide d’une carte de base scannée, puisqu’il n’en existe pas. Je plie les coins des pages du livre qui décrivent la carte en question, puis je l’élabore progressivement, ajoutant et supprimant des éléments jusqu’à ce qu’elle décrive le mieux possible le livre et la réalité. La carte Sharamudoi des Portes de fer m’a pris un très long moment, puisque Jean a décrit la région à deux reprises, la première fois dans La Vallée des Chevaux, et de nouveau dans Le Grand Voyage, mais les deux versions ne coï ncident pas très bien. J’ai effectué le meilleur compromis possible. Si vous lisez les deux versions très soigneusement, vous trouverez peut-être quelques anomalies superficielles sur la carte, mais en très petit nombre. J’ai aussi ajouté quelques légers détails qui ne figurent pas dans le livre mais que Jean aurait pu rajouter si elle y avait pensé ! Tracer les sentiers correctement fut le travail le plus difficile.



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